Chirurgie de l'hypertrophie mammaire

Définition de l’hypertrophie mammaire :

Il peut arriver que la femme présente un volume de poitrine trop important par rapport à sa morphologie générale : on évoque alors une hypertrophie mammaire, parfois handicapante physiquement (douleurs du cou, des épaules et du dos, gêne pour la pratique des sports, difficultés vestimentaires), ou pouvant entraîner un réel mal être psychologique pour la femme. Deux phénomènes accompagnent en général l’hypertrophie mammaire, ce sont l’affaissement des seins (ptôse mammaire), et parfois, un certain degré d’asymétrie.

A Noter : La chirurgie de l’hypertrophie mammaire est prise en charge par l’Assurance-Maladie, dès lors que la résection porte sur plus de 300 grammes par sein.

La chirurgie de l’hypertrophie mammaire en pratique :

L’intervention a pour objectif majeur l’ablation du tissu glandulaire en excès tout en conservant un volume à la fois en harmonie avec la silhouette de la patiente et en conformité avec ses désirs.

Le traitement chirurgical de l’hypertrophie mammaire constitue une intervention pratiquée en plusieurs gestes. Le volume glandulaire résiduel est ascensionné, concentré puis remodelé.

Ensuite vient l’adaptation de l’enveloppe cutanée, ce qui impose de retirer la peau en excès afin d’assurer une bonne tenue et un bon galbe aux nouveaux seins. Cette résection cutanée entraîne des cicatrices. Celles-ci ont le plus souvent la forme d’un « T » inversé.

En présence d’une hypertrophie mammaire modérée, on peut réaliser une technique dite « verticale », à deux cicatrices (péri-aréolaire et verticale). Rarement, il sera possible de ne faire qu’une cicatrice péri-aréolaire.

Une plastie mammaire pour hypertrophie peut être effectuée à partir de la fin de la croissance et au-delà, pendant toute la durée de la vie.

A Noter : le traitement chirurgical d’une hypertrophie mammaire impose généralement une hospitalisation de 24 heures. L’anesthésie retenue est presque toujours générale, elle est évaluée dans le cadre des examens préopératoires (bilan, consultation d’anesthésie et mammographie). Suivant l’importance de l’hypertrophie mammaire et donc la technique opératoire retenue par le praticien, l’intervention peut durer de 1 h 30 à 2 H 30.

Remarques : Une grossesse ultérieure est bien évidemment possible, ainsi qu’un allaitement (attention, certaines techniques rendent celui-ci difficile, voire impossible), mais on conseille d’attendre au moins six mois après l’intervention.
Le risque de survenue d’un cancer n’est pas augmenté par cette intervention.

Après l’opération d’hypertrophie mammaire:

Les suites opératoires sont en général peu douloureuses et ne nécessitent que des antalgiques simples.

Le premier pansement est retiré au bout de 24 à 48 heures et remplacé par un soutien-gorge assurant une bonne contention. Le port de ce soutien-gorge est conseillé pendant environ un mois, nuit et jour. Les fils de suture mis en place au moment de l’intervention doivent être retirés vers le 15e jour après l’intervention. L’oedème et les ecchymoses nés de l’intervention disparaissent en 15 jours à 3 semaines

Forme et volume sont définitivement acquis au 6e mois postopératoire (période à laquelle il est possible d’avoir une vision exacte du résultat final, même si les cicatrices atteignent leur aspect définitif après un an d’évolution).
Il convient d’envisager une convalescence et un arrêt de travail d’une durée de 7 à 10 jours.

A Noter : Les praticiens conseillent d’attendre un à deux mois pour reprendre une activité sportive.

Risques et complications suite à une intervention d’hypertrophie mammaire :

Risques anesthésiques :

Comme dans toute anesthésie générale, celle qui précède l’opération de traitement d’une hypertrophie mammaire comporte un certain nombre de risques qui font l’objet d’une information et d’une prise en compte au moment de la consultation préopératoire avec l’anesthésiste.

Risques immédiats liés à l’intervention :

L’hématome : Il s’agit d’un saignement provocant une augmentation brusque du volume d’un sein et qui justifie une reprise rapide au bloc opératoire afin d’évacuer l’excédents de sang.
L’infection : elle peut se manifester quelques jours après l’intervention. Elle peut justifier un drainage chirurgical et un traitement antibiotique.
Les retards de cicatrisation : ces retards sont le plus souvent dus à une désunion cicatricielle ou à une nécrose cutanée.

Risques secondaires (quelques semaines) :

Deux types de risques secondaires peuvent accompagner le traitement chirurgical de l’hypertrophie mammaire : les troubles de la sensibilité aréolaire (hyper ou hypo sensibilité) qui peuvent durer plusieurs mois, et une possible asymétrie de hauteur, de volume ou de forme, souvent liée à une complication immédiate (infection ou nécrose tissulaire). Si cette asymétrie s’avère trop importante, elle peut justifier une reprise qui se fera le plus souvent après un an d’évolution.

Risques tardifs (à partir de 6 mois à 1 an) :

Parmi les risques tardifs liés au traitement chirurgical de l’hypertrophie mammaire, on note :
L’aspect des cicatrices : le plus souvent elles prennent un aspect rosé et gonflé au cours des deuxième et troisième mois postopératoires ; passé cette période elles s’estompent en général peu à peu, pour devenir, avec le temps, peu visibles. Elles peuvent toutefois demeurer élargies, blanches ou au contraire brunes voir hypertrophiques ou chéloïdes. Dans tous les cas, elles ne disparaissent jamais complètement.
La récidive de l’hypertrophie qui peut résulter de variations de poids importantes, ou d’une nouvelle grossesse.

L’opération pour hypertrophie mammaire représente une des demandes les plus fréquentes des patientes qui aspirent à retrouver une poitrine plus galbée et de taille en rapport avec leur morphologie. A retenir toutefois que cette modification se fait souvent au prix de cicatrices qu’il faut savoir accepter.

La réduction mammaire en vidéo

 

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